Michel Boetsch

artiste plasticien.
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GOLF DE ROUGEMONT LE CHATEAU, été 2011

MES SCULPTURES DANS LE JARDIN DE VINCENT 2010

« L’OISHOMME DE FER »

 

 « LES TROIS BLEUS »

« LA DIAGONALE DE BOETSCH »

JARDIN DES REMPART A DELLE 2005

LES TROIS  jardin à DelleEpouvantail. Simulacre, il est immobile dans les champs, les jardins pour éloigner les voleurs de graines. En guenilles, raide, sert-il vraiment?
Epouvantail. Garde ou croquemitaine, policier ou miséreux, solitaire des saisons ou sujet de risée, fantoche ou homme pseudo dans la nature, vigie dérisoire ou tache de couleurs.
Epouvantail et oishomme ont un vague air de famille qui se préciserait si un paysan installait ici trois, là cinq épouvantails pour mieux assurer, bien entendu, la protection de sa future récolte. Que faudrait-il penser d’épouvantails plantés dans un autre but?
Se méfier des comparaisons. L’épouvantail doit chasser les affamés, l’oishomme paraît peu soucieux de ce genre de besogne.
Encore que… Si l’on approfondit certaines situations. – Si l’on évoque les pique-assiettes des vernissages… On peut rêver d’oishommes qui lacèreraient ceux qui, trop absorbés par leur gosier et par leur panse, ne posent qu’un regard furtif sur les oeuvres exposées. Rêve inepte. Le temps des oishommes est trop précieux pour se dilapider dans une bagarre. Que les gloutons gloutonnent si ça leur chante!

L’ignorance. Etre dérouté. Errer, errer. Se retrouver. Les oishommes ont multiples semblances. Dans le froid de la bise, ils font le dos rond persuadés que le printemps viendra. Epouvantés quand leurs songes se brisent, ils s’accrochent à notre regard qui peut les sauver. Ils ne tournent pas girouettes, savent l’immobilité. Drapés comme des cariatides, ils ne soutiennent qu’un petit pan de ciel. Leurs becs désignent parfois l’au-delà du cadre, l’alentour de leur socle.

La moisson a levé, l’épouvantail quitte le paysage. Quand nous aurons changé, les oishommes auront-ils raison d’exister?