Michel Boetsch

artiste plasticien.

TURCHEIM 2005

TURCKHEIM

Mi hommes mi oiseaux

Sur les murs et sur des promontoires ou bien simplement sur pied, des peintures et des sculptures mettent en scène les Oishommes, désormais appelés « ceux du même nom ». Car ils paraissent plus paisibles, comme en quête de pause et de paix. Auparavant, ils se dressaient bien droits et semblaient en marche. La tentation est grande de penser aux Dieux égyptiens…
Où sont les mains, les pieds, les ailes? Sous le drapé. On ne les voit pas. Quel est le sexe des Oishommes? Leurs vêtements et leur pudeur voilent la précision mais ils sont parait-il sexués.
Au départ étaient les paquetages faits de noeuds et d’entrelacs, outils préférés de l’artiste. Puis petit à petit, ils ont évolué en corps d’hommes surmontés d’un long bec. Comme ils dérangeaient, l’artiste les a épurés de tout artifice et les a enveloppés d’un drap. Ils sont comme momifiés.
Plâtre, ferraille, polyester, bronze, cire, fil de fer ou tissu, voilà de quoi sont faits les Oishommes. Le plasticien tord, soude le métal, fait des noeuds : les Oishommes sont pour lui une véritable obsession.

Aricle Est Républicain juin 2005